Les banques du temps partent du principe qu’à coté de l’économie de marché, où les transactions sont monétaires, il y a tous les échanges non marchands, les réseaux d’entraide et de soutien composé de la famille, des amis, des voisins… La banque du temps est une manière de renforcer ce réseau d’échanges, de développer les liens d’amitié et de soutien mutuel.
Les participants reçoivent des « heures » ou « fairshare » en donnant des coups de main dans leur communauté. Ils peuvent alors utiliser ces « heures » pour recevoir en retour les services dont ils ont besoin, les garder pour les utiliser plus tard, ou en faire don à un proche ou à la banque du temps, qui les distribuera à des personnes ayant besoin d’aide.
Toutes les compétences et contributions sont évaluées à la même valeur. 1 heure = 1 FairShare, quelque soit le service rendu. Lors de l’inscription à la banque du temps, un entretien permet de détailler les compétences proposées et services demandés par chacun. Ces informations sont saisies sur la base de données. Un coordinateur ou « courtier en temps » assure le lien entre les participants. C’est lui qui organise tous les échanges, anime le réseau et qui va à la rencontre des personnes notamment dans les quartiers des classes ouvrières. Il est souvent plus facile pour les gens de demander de l’aide par cet intermédiaire, et c’est aussi une mesure de sécurité. L’ensemble des transactions est enregistré, et chaque participant reçoit régulièrement un « extrait de compte ».
Les « FaireShare » ne peuvent pas servir à acheter des biens ou services marchands. Ils n’ont pas de valeur équivalente en monnaie officielle ou complémentaire. On parle plutôt d’une monnaie de construction de projet, tuteur de résilience. Par exemple des prisonniers réparent des vélos qui seront envoyés en Afrique, et gagnent des crédits d’heure à donner à leur famille.