Génétique
Mais c’est quoi ce mot ?
C’est l’étude de la transmission des caractères à la descendance, contrairement au phénotype qui est l’état obsevable des caractères dans leurs milieu. Voilà ! Maintenant vous savez tout.
Si vous n’avez pas encore changé de page, je vais devoir vous emmener au cœur d’une cellule
La transmission des gènes par les parents
Chaque cellule de l’oiseau contient deux exemplaires de chromosomes (la paire), l’un venant du père et l’autre de la mère. Les spermatozoïdes et les ovules (appelés gamètes) ne contiennent qu’un seul chromosome de chaque paire. Lors de la fécondation, la gamète mâle (spermatozoïde) fusionne avec la gamète femelle (ovule) pour former une seule cellule qui contient donc à nouveau des paires de chromosomes (un chromosome de chaque sexe). Cette cellule unique est à la base de l’individu. Pendant la division cellulaire, tout l’ADN présent dans la cellule est copié et réparti entre les deux nouvelles cellules. Ainsi, une cellule se divise en deux cellules, les deux cellules deviennent quatre, les quatre deviennent huit, et ainsi de suite. Puis des groupes de cellules se formeront et se spécifieront pour devenir des organes. Les organes feront partie d’un système organique et l’individu (l’oiseau en question) sera formé de la moitié du patrimoine génétique de son père et de l’autre moitié de sa mère.
Des 32 paires de chromosomes présents dans chaque cellule, 31 sont appelés « autosomes ». Ce sont les mêmes chez les femelles et les mâles. La dernière paire détermine le sexe de l’oiseau. Chez l’oiseau la femelle est XY et le mâle est XX (l’inverse des mammifères comme l’être humain). C’est donc la femelle et non le mâle (chez les mammifères) qui détermine le sexe du futur oisillon résultant d’un ovule fécondé, qui contiendra un chromosome X ou Y provenant de la mère et l’un des deux chromosomes X du père.
Bien voilà ! Vous savez pourquoi maintenant pour un caractère récessif lié aux chromosomes sexuels, une femelle ne peut pas être porteuse, soit ses gènes expriment visiblement le caractère, soit aucune expression n’est visible et cette femelle n’est pas porteuse.
Le mâle lui peut être porteur et ne pas exprimer ce gène caché, il peut donc transmettre à sa descendance.
Les mutations de la chaine D’ADN
Les gènes exprimés des chromosomes définissent les protéines, qui créent et entretiennent la vie dans un corps organique. La taille des gènes peut varier de quelques centaines à plusieurs millions de nucléotides. Seul 20% en moyenne de ces gènes sont exprimés dans une cellule, en fonction de son rôle dans l’organisme.
Pendant la lecture de la chaine d’ADN chaque nucléotide est traduit en acide aminé. Certaines erreurs de lecture peuvent arriver, souvent sans gravité pour l’organisme. Mais ce n’est pas toujours le cas.
Les mutations sont des modifications de l’ADN, qui entraînent des erreurs dans le codage des protéines servant à la construction de nouvelles cellules. Les mutations sont provoquées par un pur hasard ou par une exposition de l’ADN à des radiations ou à des toxines.
Certaines mutations ne sont pas néfaste pour la santé de l’organisme qui l’accueil, il peut s’agir du codage des protéines impliquées dans la création de la couleur (rouge, jaune, vert chez le canaris) ou du patron du plumage (mosaïque chez le canaris).
C’est ainsi que le métier d’éleveur prend tout son sens, en sélectionnant et en travaillant ses mutations pour les fixer. Notre mère nature fait exactement la même chose depuis le début de sa conception, mais j’imagine qu’un canari rouge tout aussi beau qu’il soit, ne serait sélectionné que pour nourrir le faucon de mon jardin.